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Cloîtrée

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Message par Padma Mar 23 Sep - 22:06

Je vais prendre un abonnement à "nouvelles" "autres" qui sont certainement plus des pensées intimes qu'autre chose...

Les écouter mais ne pas les entendre. Ne rien dire, ne rien lâcher. Ne rien laisser s’échapper. S’il n’y avait que ça ! Mourir de rire de mes élucubrations. Les laisser s’enfoncer, partir avec eux. J’ai compris encore une fois. Si l’on meurt, on meurt ensemble. Doit-on se battre ? Peut-être pas. Les fatigués au sol tombent, on ne les ramasse pas. On se couche avec eux et on leur parle, plutôt que de les écouter. Les battants sont là, les battants sont immortels. Eloquents mais perdus, ils cherchent. Déchus. Doit-on se battre ? On se battra ensemble. Tant de temps à venir, on l’attendra. Sur le côté mes pensées ! S’occuper des leurs. Verront-ils les miennes ? Si elles planent dans ma frange oui, si elles coulent dans mes veines non. Que sais-je ? Si tout est rouge je suis noire. Si tout est blanc je suis verte. Ensemble nous nous battrons, nous dessinerons ces paysages. Ce sourire espiègle je dois le barrer, je dois l’oublier. Il ne m’appartient pas. Ce bleu devrait être aveugle, ce bleu ne devrait pas exister. Je ne peux pas. À bas les visions de peur ! Demain tout ira mieux. Ou peut-être pas. À bas la musique du temps ! L’aiguille de l’horloge sur ce chiffre est passée. Rien n’a changé. Elle danse sur le cadran, elle sautille, elle tressaute. Elle patiente plus encore. Elle ne partira pas, elle saura et j’ai peur. À bas les sentiments ! Sans eux tout serait simple. Je parle dans le vent, je créé le bruit du sang. Mon cœur à mes oreilles ne bat plus, j’ai réussi peut-être ? Non, il reviendra. Mais la batterie de la vie n’assourdit plus personne. Le monde se pare d’un bordel sortit droit de ma tête, mon imagination. À bas les paroles des grands ! Soyons enfants, soyons méchants. Ne pas penser à cela. Les écouter pleurer, boire leurs larmes à mon tour. Mon estomac une fois troué leur dira à ma place. Penser à l’unisson, parler d’une même voix. Enregistrer un jour un son de laconie. Ils sont là, ils sont beaux, ils m’attendent. Avec eux, ensemble, tous avec moi. Les images des uns des autres ne comptent pas. Supprimer celles qu’on ne veut pas, sélectionner, choisir ce qui va. Censurer, murmurer bas. Tout coule de source, oubliez moi. Où est le problème ? Voyez vous ça ? Non. Je ne veux pas.
Le ciel est bleu mais différent. Il ne me serre pas le ventre. Ma gorge si nouée ne laisserait sûrement sortir aucun son. Je n’essaie même pas. Les frissons qui courent sur ma joue me font peur. S’écrivent-ils de marqueur noir ? J’aurais honte de voir leurs traits frais teindre ma peau. Ils ne partiront pas. Les personnages de ma mémoire descendent sur les feuilles. Les maux de ma tête ne sortent pas. Le soleil sur mon dos est froid. Les nuages sont derrière moi, la tempête est passée. Mais l’orage n’est pas arrivé. Les volutes de fumée montent sans s’arrêter. Enfermez moi ! Enfermez moi ! Je ne dis plus rien ! Le sens des mots n’existe pas. Pleurez mon hypocrisie ! Elle est partie par là. Mâchez moi de puérilité, rendez moi amoureuse ! Je vous adopterai, vous serez mes phalanges. J’ai perdu quelques pièces de ma vie brisée. Eparpillées, elles souffriront l’espoir de voler. Les esquisses de ses phrases me font fondre, c’est quoi ? J’ai peur, mon ventre est retourné. Le crayon papier roule, sa mine se casse. Un débris par terre. Ecoutez moi ! Ecoutez moi ! Ecoutez mon silence, voyez, je ne le dis pas. Et devinez les mots qui à l’oral ne s’entendent pas. Je croise des visages, je ne rencontre personne. Ils s’illuminent de rien, ils brillent de silence. Changez moi ! Changez moi ! Retirez des boulons, enlevez quelques vis. Mon cœur ne battra pas, mon cœur ne battra pas. Il suintera d’autre chose que ce qu’il y a là. Les regarder si beaux, si laids de vanité, je les aime de médiocrité. Ensemble ils ne font rien, mais tous ils sont heureux. La vie ne pleure pas les âmes des blessés. L’angoisse de ses jours ronfle de prospérité.
Tremblez ! Tremblez ! Je raillerai vos choix, je rirai de vos peurs. J’aurais déjà fait couler vos sangs. Mes paupières collées ne se rouvriront pas. Je marche dans le vent, je ne parlerai pas. Je ne parlerai pas. Parlez ! Parlez ! Ne m’écoutez pas ! Laissez couler les flots de vos mots froids. Je me fiche de vos bras qui tombent doucement. Vous tomberez au sol et ce ne sera pas moi, je n’aurai pas parlé. Racontez moi ! Racontez moi ! Dîtes les vérités vendues. Réveillez moi ! Réveillez moi ! Jetez moi des seaux d’eau glacée, congelez moi de clarté. Ensemble nous nous battrons, nous grillerons les étés. Et nous resterons là, nos cheveux en corolles feront lieu de tombeaux. Nous serons ensemble un cimetière d’enfants tués.
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Cloîtrée Empty Re: Cloîtrée

Message par Aria Mer 24 Sep - 18:59

Toujours aussi bien écrit...

Et tu avais peur que je comprenne ? Je ne suis pas si lucide que ce qu'on peut penser. Alors, j'ai mes idées, mais je les gardes, je les sais fausses.
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